L’O.C.M. (Organisation civile et militaire)

L’organisation civile et militaire

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La Résistance désigne l’ensemble des mouvements de la Résistance et des réseaux clandestins pendant la seconde guerre mondiale. La Résistance de l’intérieur qui deviendra en 1944 les F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur) englobe la zone occupée dite « zone nord » et la zone libre ou non occupée dite « zone sud ».

Les résistants sont issus de toutes les couches sociales et de toutes les sensibilités. Ils sont souvent jeunes surtout après l’institution du S.T.O. (les réfractaires alimentant les maquis). L’origine sociale des résistants est cependant, au départ, spécifique à chaque mouvement. Les réseaux de renseignements recrutent spécialement chez les officiers de l’armée, les V.R.P. et les cheminots, ces derniers se déplaçant constamment pour les besoins de leur profession. Gabriel Thierry alias “Château”, “Marcel Mismer”, fonde un réseau de renseignements et de sabotages qui sera rattaché à l’O.C.M. et réorganise le réseau « Résistance fer ».
L’O.C.M. regroupe des hommes d’âge mûr souvent cadres supérieurs du secteur public et du secteur privé (ingénieurs, chefs d’entreprises ou hauts fonctionnaires, anciens combattants).
L’attitude des militaires est plus ambiguë. Nombreux sont ceux à n’avoir pas voulu rejoindre le général de Gaulle après l’appel du 18 juin 1940. Certains même ont fait partie du tribunal qui a condamné de Gaulle tel le général Frère. Membres de « l’armée d’armistice » fondée par Vichy, ils ne font toutefois pas tous allégeance à Pétain. C’est ainsi que le capitaine Fresnay dès 1940 est à la base de la constitution dans la zone occupée du mouvement « Combat ». En zone nord, le colonel Tauny fonde l’Organisation Civile et Militare : l’O.C.M..

L’O.C.M. oriente avant tout son action sur une préparation minutieuse d’une insurrection militaire contre l’occupant. Son ambition est de mettre en place sur le sol français des structures militaires ou paramilitaires qui permettront de soutenir de l’intérieur l’offensive des alliés.

Article rédigé par Louis-Charles Morillon