Durs combats aux haras de Champagné Saint Hilaire

Pour libérer les Sénégalais, prisonniers des Allemands dans les haras de Champagné Saint Hilaire, les hommes du maquis doivent subir de durs combats dans la nuit du 12 au 13 août 1944.

Champagné Saint-Hilaire

Depuis 1940, une centaine d’Allemands occupent les haras de CHAMPAGNE SAINT HILAIRE où ils utilisent une quinzaine de prisonniers de guerre sénégalais pour des travaux divers, notamment l’entretien des chevaux destinés à l’armée Allemande. Dans le but de délivrer ces soldats, le maquis RENARD décide d’attaquer les occupants.

Dans la nuit du 12 au 13 août 1944, les lignes téléphoniques sont coupées et les bâtiments encerclés par les hommes du maquis sous les ordres du capitaine Edmond BERNARD.

Les Allemands sont retranchés dans la villa et résistent énergiquement aux assaillants. Deux des leurs réussissent à passer et partent vers Poitiers pour demander des renforts. Par ailleurs, une colonne SS venant de Civray et se dirigeant vers Poitiers est alertée par les coups de feu en passant à Sommières : ils y prennent des otages qu’ils attachent devant les camions et roulent vers Champagné. Dans le même temps, des renforts allemands arrivent de Poitiers par la route de Château-Larcher.

Malgré les renforts des autres maquis, les attaquants sont pris en tenaille, les camions incendiés, et les maquisards se dispersent dans la nature. Les pertes sont importantes : 13 morts au cours de l’attaque et de nombreux blessés. le bourg est envahi, le groupe scolaire et la mairie sont incendiées ainsi que des maisons, des servitudes et les installations des haras. Après le pillage des maisons, la colonne repart sur Poitiers non sans subir un nouvel accrochage de quelques maquisards regroupés à quelques kilomètres.

Texte de Jacques Rigaud

Sources :

Témoignages des acteurs

J. Blanchard, Armée secrète , p. 248-251

Amicale de D3 , Maquisards et Soldats , p. 46-55