Formation du groupement D

A la suite de ces différentes tentatives, le groupement D a pris forme. Nous allons voir de quelle manière il a vu le jour.

A la suite des arrestations de BONNEAU, BAILLARGEON et PROVOST, les autres membres s’enfuient. Marcel BOURDET, un des fuyards, se fixe dans la région de Luchapt. Il est hébergé bénévolement à Lézignat par M et Mme RIBARDIERE et à Asnières-sur-Blour chez M et Mme GUERIN. Dans la clandestinité, il continue à garder contact avec SUIRE, BOURDIN et René GAILLEDRAT. Ce dernier est agent de liaison depuis juin 1942 avec Gaston HILAYRE, dit « Léonie », chef de l’Armée Secrète (AS) de la Haute-Vienne, ainsi qu’avec Maurice THIAULT d’Availles.

BLONDEL, capitaine d’active en congé d’armistice, rentre en contact avec BOURDET en février 1944 à Asnières-sur-Blour. BLONDEL et BOURDET s’emploient à organiser la résistance armée en Vienne-Sud. Les maquis d’Asnières-sur-Blour et de Luchapt restent l’ossature du groupement du colonel BLONDEL.

D’avril 1944 au 5 septembre 1944, une vingtaine de parachutages ont eu lieu. BOURDET, alias « Marcel », assure la répartition des hommes et des armes entre les différents groupes. Pendant toute cette période, BLONDEL et « Marcel » restent en relations étroites avec le représentant du SOE (Special Operation Executive), « Samuel » qui apporte des ordres et se renseigne sur l’organisation du groupement D. Les actions sont décidées par BLONDEL et son Poste Central (PC) sauf dans le cas où il fallait prendre une décision immédiate.

Texte de Jacques Rigaud