Faits majeurs

Ces faits majeurs ont marqué les Français Libres de la Vienne.

MERS-EL-KEBIR 3 juillet 1940 : 1297 marins français sont tués par les Anglais, de crainte de voir la flotte française passer aux mains de l’armée allemande.

DEBARQUEMENT D’AFRIQUE DU NORD nuit du 7 au 8 novembre 1942 : près de 300 navires américains et britanniques débarquent 110.000 hommes au Maroc et en Algérie. Un événement lourd de conséquences : – Toute la France est occupée en représailles – La flotte de guerre française se saborde à Toulon pour ne pas être livrée aux Allemands – Vichy a perdu l’ Afrique du Nord qui devient un haut-lieu de la France Libre.

LA VICTOIRE DE BIR HAKEIM ( septembre 1941-décembre 1942)

Il s’agit d’un des plus grands faits d’armes de la Force » L », dans le désert Libyen, à 80 km au sud de Tobrouk, sous le commandement de Larminat et de Koenig : une unité multi etnique composée d’Européens de France métropolitaine d’outre-mer, de noirs, Malgaches, Nord6 Africains, Maoris, Vietnamiens, Indiens des Comptoirs de L’Inde, Syriens et Libanais. Le rapport des forces en présence était pourtant défavorable aux francais Libres : un contre 10 du côté germano -italien, 3723 hommes contre 37.000.

Le bilan est lourd pour les forces françaises Libres, selon les estimations de Pierre Messmer, capitaine de Légion à Bir Hakeim : plus de 170 tués, 130 blessés, et 763 « disparus » . Au total, la Force L a perdu 1500 hommes.

Mais ce fait d’armes a redonné espoir au camp allié, en difficulté sur tous les fronts alors que Rommel s’est emparé de Tobrouk le 21 juin 1942. Les Français Libres parviennent à l’immobiliser devant Bir Hakeim pendant 15 jours, permmettant ainsi de faire venir des troupes alliées fraîches et de remporter la grande victoire d’El Alamein.

Ce fait d’armes a produit une forte impression en France occupée, car l’image d’invincibilité des forces allemandes se fissure. Il légitime la place des Français libres auprès des Anglais et des Américains qui les considèrent désormais comme des alliés à part entière. C’est effectivement la première fois qu’une unité française mettait les troupes allemandes en difficulté. Pour le Général de Gaulle, ce premier affontement direct avec les ennemis constitue un extraordinaire encouragement :  » Quand à Bir Hakeim, un rayon de sa glmoire renaissante est venu caresser le front sanglant de ses soldats, le monde a reconnu la France. Général Koenig, sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil » .

Source : N° spécial de la Fondation de la france Libre, septembre 2003 p. 15.