Voyage en Alsace des lauréats de la Vienne du Concours National de la Résistance et de la Déportation (22 au 25 août 2011)

Comme depuis plusieurs années, un voyage en Alsace a été offert aux lauréats de la Vienne du Concours National de la Résistance et de la Déportation.
Le premier jour, ils ont pu visiter le mémorial du Général de Gaulle à Colombey-les-deux-églises.
Le deuxième, visite du château du Haut-Koenigsbourg, suivie l’après-midi de celle du parlement européen et pour terminer promenade en bateau pour découvrir la ville de Strasbourg.
Le troisième jour a été consacré le matin à la visite du seul camp de concentration nazi construit en Alsace annexée, le camp de Natzwileir-Struthof. Les élèves ont pu découvrir l’horreur des crimes commis par les nazis au nom de la « proclamée race supérieure ». L’après-midi a permis de parcourir les rues de la ville d’Obernai, typiquement alsacienne.

La tombe de France Bloch-Sérazin au Struthof

Voyage de mémoire pour les lauréats de la Vienne du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2011

 

Du 22 au 25 août 2011, 27 collégiens et lycéens de Lusignan, de Poitiers, de Châtellerault et de Loudun, lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation du département de la Vienne, ont participé à un voyage en Alsace. Ce séjour a été organisé par l’A.D.I.F.-F.N.D.I.R., avec l’appui du service départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (O.N.A.C.) de la Vienne. Il a été entièrement financé par des aides de l’O.N.A.C., du Conseil régional de Poitou-Charentes, du Conseil général de la Vienne, de la ville de Poitiers et des associations patriotiques du département.

La directrice du service départemental de l’O.N.A.C. de la Vienne, Stéphanie Savarit, la coordonnatrice mémoire et communication Poitou-Charentes de l’O.N.A.C., Réjane Le Priol ,  Christophe Touron, professeur d’Histoire au collège Camille Guérin ainsi que Jean Amand, président des associations V.R.I.D. et F.N.D.I.R.P., fils de résistant mort en déportation, ont accompagné les élèves pendant les 4 jours.

Ce périple alsacien était destiné à récompenser ces élèves méritants et à leur faire découvrir, dans la perspective du travail de mémoire, à la fois les dures réalités de la Seconde Guerre mondiale mais aussi l’effort de générations successives dans la construction d’une Europe de Paix.

Les visites se sont concentrées sur 3 jours avec un premier arrêt au mémorial du général de Gaulle et sur sa tombe à Colombey-les-deux-églises. Le lendemain, les jeunes et leurs accompagnateurs ont fait route vers le château du Haut-Koenigsbourg à Orschwiller. L’après-midi fut rythmée par une visite en bateau de la ville de Strasbourg après une escale au Parlement européen, où ils ont pu comprendre les défis de l’Europe contemporaine et future.

Le point central de ce voyage fut pour les élèves la visite du seul camp de concentration français, le Struthof, concrétisation de leur travail effectué lors du CNRD qui avait pour thème  la répression de la Résistance en France par les autorités d’occupation et le régime de Vichy.

Ils ont d’abord déposé une gerbe au mémorial du camp et des fleurs sur les tombes de Christian Plisson et France Bloch-Serazin, résistants tourangeau et poitevin inhumés au Struthof. Avec la visite, ils ont découvert avec émotion la place d’appel, le four crématoire et la prison, où les déportés subissaient des tortures cruelles. Ils ont pu prendre conscience de l’horreur nazie. Une rencontre avec Roger Hardy, déporté résistant du camp, a clôturé la visite. Pour Eléonore et Mélody, ce fut « une immense chance de rencontrer un déporté ». Ils ont ainsi échangé avec lui sur sa vie et ses rencontres au sein de ce camp. Cette rencontre fut « bouleversante et émouvante » ont confié Alexia, Marion et Soline.

La dernière journée s’est terminée sur une note plus légère avec une escale dans une ville typique alsacienne, Obernai.

Lycéens et collégiens ont tissé des liens d’amitié et vécu des moments intenses lors de ce séjour. Pour Mojan, « ce type de voyage permet de ne pas oublier les erreurs de l’homme et éviter que nous ou nos descendants ne les répétions ».

Texte rédigé par l’ONAC de la Vienne