Catégorie collèges, devoirs individuels, 2ème prix départemental 2007

ETUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE Le travail dans le camp, un nouveau règlement pour les camps, le camp de Dora,le sabotage.
Travail de Gwénola RIQUET (Collège Jean Monnet – Lusignan 86)

Document 1
1 – Les détenus triaient les biens des gazés. Certains s’occupaient des chaussures, d’autres des vêtements d’hommes de femmes et d’enfants, d’autres encore triaient la nourriture apportée par les gazés et pour finir certains triaient les objets de valeur tels que les alliances, l’or…Ils travaillaient au « Kanada ».

Document 2
2 – Fin avril, les camps de concentration n’ont plus pour objectif d’être « rééducatifs », ils doivent désormais s’intégrer dans l’économie de guerre ; ainsi les détenus sont considérés comme des esclaves. Leurs travaux doivent être épuisants, leur temps de travail illimité, leurs pauses interdites.

3 – Il faut que les détenus soient mobilisés dans les tâches militaires : fabrique d’obus, d’armes, de fusées…

Document 3
4 – Les détenus creusent un tunnel à Dora. Les prisonniers travaillaient sous terre, l’air était presque irrespirable, l’eau qu’ils buvaient était insalubre et apportait la dysenterie. Pour tout repas, on leur servait de l’eau brouillée deux fois par jour. Les prisonniers travaillaient douze heures par jour et dormaient six heures. Lorsqu’ils ne dormaient pas ni ne travaillaient, ils restaient debout, en rangs, attendant l’appel. Ils dormaient dans le tunnel en construction. Chaque jour, on dénombrait soixante dix à quatre vingts morts qu’il fallait traîner hors du tunnel. L’été, ils dormaient dans des baraques à l’extérieur du tunnel.

Document 4
5 – Les détenus sabotaient les différents appareils militaires comme les fusées ou les obus. Ils ralentissaient, voire paralysaient la production de matériel autant qu’ils le pouvaient.

6 – Les détenus qui sabotaient le matériel étaient (s’ils étaient démasqués) pendus ou fusillés devant le « Kommando » de travail auxquels ils appartenaient.

Paragraphe argumenté
En 1941, Himmler prend la décision de l’utilisation des déportés comme main-d’œuvre à l’économie de guerre

A leur arrivée dans les camps, on demandait aux déportés quels avaient été leurs emplois dans le civil. Ainsi, ils étaient placés dans les différents « Kommandos » de travail.

Si le déporté connaissait le détenu qui lui demandait son dernier emploi, celui-ci lui conseillait de dire qu’il avait fait un travail manuel rare tel que orfèvre, ingénieur, ou médecin. Ainsi, le déporté accédait à un « Kommando » « protecteur » dans lequel il pourrait survivre. Les autres étaient envoyés dans des « Kommandos » « tueurs » : les carrières à Mauthausen…

Les détenus pouvaient travailler dans différents travaux comme dans les carrières, les mines, mais aussi dans les crématoires. Le travail était épuisant, humiliant, démoralisant. Les conditions dans lesquelles les détenus travaillaient étaient horribles : nourriture immangeable, très peu de sommeil, pas de vêtements propres, coups de « Schlagues »…

Les usines allemandes (IG Farben, BMW, Siemens…) achetaient le nombre de « Stück » ou « têtes » qui étaient nécessaires à leurs entreprises. Ils payaient de trois à six marks par tête aux « S.S. » qui encadraient les détenus.

Malgré tout cela, les déportés organisaient une résistance à l’intérieur des camps, certains sabotaient le matériel destiné à l’armement. Les hommes travaillant au « Kanada » (entrepôts, tris de biens des gazés…) volaient de la nourriture qu’ils distribuaient aux autres détenus.

A Auschwitz, les femmes qui travaillaient à l’armement des bombes ont réussi à subtiliser de la poudre en petite quantité et à l’insérer dans leurs ourlets de vêtements. Elles l’ont par la suite donnée aux « Sonderkommandos » qui ont fait exploser en partie le crématoire de Birkenau. Ils ont été fusillés.

D’autres ont simplement écrit leurs mémoires et les ont enterrés dans les alentours d’Auschwitz.

Dans les carrières de Mauthausen, les soldats soviétiques aidaient les autres en portant les pierres les plus lourdes.

Ainsi, malgré la peur et l’horreur des camps, les déportés ont réussi à garder de l’humanité.