Catégorie collèges, devoir individuel, 1er prix

Copie de Sofiane Dimitri CORREA DE SA

Introduction

22 juin 1940. La France signe l’armistice avec l’Allemagne et Pétain nommé chef du gouvernement français se lance dans une politique de collaboration avec le dictateur et chef de son parti « NSDAP » : Hitler. Dès lors la démocratie et la liberté françaises semblent se perdre mais des gens, une poignée dans la population, qu’ils soient riches, pauvres , communistes, de droite, refusent l’occupation ; ces gens veulent se battre pour récupérer la liberté qui leur a été injustement volée. Ces gens sont les Résistants.

La Résistance et le monde rural.

Lorsque Pétain entra au pouvoir en 1940, les paysans qui représentaient environ la moitié de la population active française lui furent, dans un premier temps, très favorables. Après tout Pétain était comme eux un fils de paysans de plus ; il était le vainqueur de Verdun, donc il était forcément anti-Allemand, aussi le monde rural lui fut très favorable.

Rappelons que Pétain avait su convaincre le monde rural avec des slogans comme « la terre ne ment pas » et que dans un premier temps Pétain avait exempté les paysans de la « relève » ( travail obligatoire des jeunes Français en Allemagne qui remplaçait le service militaire).

Cependant l’occupation fut très mal vécue par le monde rural. Les Allemands (ou plutôt la Wehrmacht) faisaient exactement comme s’ils étaient chez eux : ils prélevaient des quantités phénoménales de nourriture et de boisson chez les paysans et la France avait faim. En ville l’essentiel de la production venait des campagnes et cette nourriture était sévèrement rationnée. Aussi lorsque l’armée allemande venait effectuer des prélèvements, il n’était pas rare ils n’était pas rare que les paysans fraudèrent en cachant de la nourriture aux Allemands. Ceci constituait déjà les premiers actes de résistance.

Le phénomène d’actes de résistance massif apparut dès que Pétain instaura le « STO » ( service du travail obligatoire ) et cette fois ci, personne ne fut exempté. Ce fut pour le monde rural comme un violent coup de poing. Comment Pétain, le vainqueur de Verdun, l’anti-Allemand, le fils de paysans, a-t-il pu se lancer dans une politique de collaboration avec l’ennemi ? Ce fut un choc. Le monde rural était en effet peu au courant des agissements de Pétain, pour preuve les pionniers de la Résistance surtout et d’abord en ville. Dès lors les paysans furent très hostiles à la politique du gouvernement de Vichy. Peu de personnes partirent au « STO », les autres, les réfractaires grossirent alors les rangs de la Résistance.

Un problème se posa alors : comment cacher tous ces résistants, en ville ? Certainement pas ! La surveillance exercée par la milice, l’armée allemande, la « Gestapo » et occasionnellement l’armée française était bien trop fine pour essayer de s’y cacher. Les résistants comprirent alors qu’il était intéressant de se cacher dans les campagnes car le niveau de surveillance était bien moins élevé qu’en ville. Les résistants se cachèrent donc dans les campagnes et plus particulièrement dans les forêts et dans les montagnes car ces lieux étaient très difficiles d’accès. Ces lieux très difficiles d’accès furent appelés maquis. Pour assurer le bon fonctionnement d’un maquis, il était nécessaire d’être un nombre restreint. Pourquoi ? Car dans la Résistance moins on connaissait de gens et mieux ça allait. De plus il était plus commode de fuir si le maquis comportait 25 à 60 participants. Par exemple en 1944 le maquis « Henri » comportait pas moins de 250 personnes et lorsque celui-ci fut découvert par les Allemands, pas un ne survécut. Autre avantage, le monde rural apporta de quoi nourrir les résistants.

De plus les paysans acceptaient volontiers d’héberger des enfants juifs pourchassés par la milice et la « Gestapo ».

Dans un premier temps, les actes de résistance furent très personnels et il n’y eut pas véritablement de groupes armés, mais plutôt des personnes faisant des actes relativement isolés comme par exemple en 1940 Etienne Achavanne, un ouvrier agricole français qui fut exécuté pour avoir sectionné un câble téléphonique allemand. Ce fut au départ ce genre d’actes de résistance qui fut accompli et à l’occasion un paysan abattait un soldat allemand. Mais très vite en 1942, les mouvements de résistance furent unifiés par Jean Moulin, envoyé par le Général de Gaulle, et qui mourut en 1943 dans un wagon de déportation. Dès lors les maquisards bénéficièrent d’armes parachutées par les alliés sur des terrains de campagne. Si grâce à ce matériel les résistants purent faire des actions plus importantes, les paysans commencèrent à avoir peur des résistants car lorsque l’armée allemande ne pouvait pas ou ne trouvait pas les coupables d’actes de résistance (sabotages de lignes de chemin de fer, sectionnement de câbles téléphoniques, attaques de convois), ils prirent des otages dans les villages voisins et les abattirent, et bien souvent des innocents furent abattus, aussi les paysans commencèrent à avoir peur de cette nouvelle résistance qui n’avait rien à voir avec les premiers actes de résistance (distribution de tracts communistes, de tracts gaullistes, câbles téléphoniques sectionnés, à l’occasion abattage de soldats allemands). Des représailles dues à la résistance furent particulièrement barbares (Oradour-sur-Glane : en 1944 alors que l’armée allemande se retire de façon désorganisée, elle arrive à Oradour-sur-Glane, ville sans histoire. Là elle enferme la population villageoise dans une église et y met le feu. Bilan : deux personnes ont survécu).

Malgré cette peur, la Résistance joua un rôle de premier plan dans la libération française. Alors que les alliés débarquent en France, les résistants accélèrent leurs actions en faisant sauter des chemins de fer, en s’attaquant à des convois…

Faire de la résistance est un acte personnel très courageux. Faire de la résistance c’est vouloir un monde juste, c’est s’engager au péril de sa vie, de la vie de ceux qu’on aime, personne ne doit oublier la mémoire de ces héros qui ont contribué à la libération de la France. Personne ne doit oublier que la Résistance est l’amour patriotique. Il existera durant la guerre une fraternité entre juifs et protestants, les protestants se reconnurent en les juifs : êtres persécutés et donc tout naturellement les accueillirent mieux que les autres paysans.

Sofiane Dimitri CORREA DE SA