1er prix troisième catégorie – niveau collèges – devoir individuel

Devoir de Matthieu FLOUCAUD – Collège René Descartes, Châtellerault. Sujet n° 1 : « L’aide aux personnes persécutées et pourchassées en France pendant la Seconde guerre mondiale ».

Sujet n° 1 : Rédaction

De nombreuses personnes furent persécutées en France ; sans ces personnes appelées « justes » ou ces esprits rebelles n’ « acceptant » plus la violence nazie, le nombre de tués aurait pu être considérablement plus grand.

Les premiers touchés par la discrimination furent les juifs ; ils durent s’abaisser devant les lois antisémites de Vichy puis porter l’étoile jaune. Mais déjà des gens ne trouvant pas leurs mots pour exprimer leur dégoût les aidèrent, sans vraiment savoir qu’ils venaient de commencer ce qu’on appelle la Résistance.

De hauts dirigeants de Paris, ou d’origine juive eux-mêmes, accueillirent des juifs étrangers en masse qui fuyaient le nazisme. Ils donnèrent ou vendirent à bas prix de quoi se nourrir, se vêtir, ou même se faire plaisir.

Des passages en zone libre par des cheminots. Des gens volontaires se multiplièrent lors de l’année des grandes rafles (1942). La plus tristement célèbre : la rafle du Vélodrome d’Hiver fit naître dans le cœur des Français la rage de voir ces enfants, ces mères et leurs maris se faire arrêter, puis être envoyés dans des camps de transit ou d’internement (Drancy, Compiègne).

Des gendarmes, malgré leur devoir d’obéissance, avertirent des juifs menacés avant les rafles. « Partout » en France, des familles non juives cachaient des enfants juifs ; des églises lors de sermons demandaient à leurs paroissiens d’héberger aussi des réfugiés juifs.

La campagne comme la ville vit des enfants changer d’identité grâce à des employés de mairie ou autres, et se cacher ou se camoufler en entendant le bruit des bottes nazies.

Ainsi furent préservées des milliers de vies ; la solidarité des Français (qui n’était que quelques pour cent de la population !), a permis à la France de garder son honneur malgré le zèle de Vichy d’arrêter tout ce qui bougeait.

Fin 1942, les Allemands ont besoin de main-d’œuvre, et le STO (Service du Travail Obligatoire) est imposé en France. De nombreux réfractaires ne voulant pas aller en Allemagne passèrent en zone non occupée, grâce (parlons un peu de la Vienne…) aux cheminots : notons le chef de gare de Châtellerault, des cheminots de Dandres ( ?-Vrid) , petite ville se trouvant sur la voie de chemin de fer entre Poitiers et Limoges.

Notons aussi le réseau Louis Renard, un des principaux de la Vienne, s’occupant des réfractaires, du sabotage, des faux papiers. Ils réussirent aussi à faire passer en zone libre plusieurs aviateurs anglais. Malheureusement, en 1943, un colis fut intercepté et cent personnes furent arrêtées.

Notons aussi le réseau Marie-Odile, un autre réseau en Vienne, s’occupant entre autre des réfractaires.

D’autres témoignages font part également d’aides à des aviateurs anglais, canadiens, américains… Tous les moyens étaient bons pour aider le monde à se débarrasser de ce virus tenace et monstrueux qu’est le nazisme.

Un des réseaux français, « Comète » aida des aviateurs à passer en zone libre même si 800 personnes furent arrêtées pour ce motif ; mais autant de personnes furent envoyées en Espagne pour pouvoir continuer le combat en rentrant chez eux.

De nombreuses professions furent privilégiées pour aider des juifs, des réfractaires, des tziganes, des aviateurs, des juifs dans les camps de transit ou d’internement, des communistes. Des directeurs furent nombreux à ne pas noter le nombre de juifs, des médecins (comme celui du film « Mr Léon »), pouvant jouer le double jeu ou, plus vraisemblable, soigner les juifs dans les camps d’internement en France.

Aidés de la Croix-Rouge dans certains cas, des cheminots bien sûr en cachant des réfractaires, des enfants, des gendarmes en prévenant avant les rafles, les employés de mairie en créant de « vrais faux papiers », des membres du ministère en supprimant ou « perdant » certaines fois par inadvertance, des communistes ou certains éditeurs de journaux clandestins (comme « J’Accuse, Combat…), en prévenant ou informant, les juifs en particulier.

Un point plutôt étrange mais humain, peu connu mais issu de nombreux témoignages, l’aide par des Allemands…à des enfants, des femmes. Certains témoignages disent avoir reçu du lait, du chocolat, un vêtement, du vin, des bonbons, un casse-croûte… durant leur séjour dans des camps d’internement. Des civils lançant par terre de la nourriture emballée, bienvenue pour ces affamés, rués de coups et sous-alimentés.

Des femmes allemandes donnant du lait, de l’eau, du vin, du chocolat, aidées de la Croix-Rouge, pour ces trois millions de prisonniers de guerre français envoyés en Allemagne pour travailler. Avec l’aide de certaines personnes, ou de leur propre initiative, des centaines de soldats français ont pu s’échapper et passer en zone libre.

Tout cela grâce à ces résistants, gardant l’honneur et la dignité humaine, l’espoir, en sauvant toutes ces vies et en mettant la leur en danger. Ils marquèrent l’histoire et la leur à tout jamais.