Jean Schulher (Commissaire de la République)

Avocat au barreau de Paris, attaché au cabinet de Camille Chantemps, qui fut successivement
ministre des Travaux Publics, ministre d’Etat et président du Conseil, JEAN SCHULHER
fut mobilisé dans la marine à la déclaration de la guerre en 1939

Jean Schulher

Il quitta les bureaux où il avait été affecté pour rejoindre un service actif et fut affecté
à l’Etat Major de la Force X en Méditerranée sur « Le Duquesne ». Il y servit sous
les ordres du lieutenant Honré d’Estienne d’Orves qui devint son ami et le marqua
par son charisme. Après un périple qui l’emmena en 1940 d’Alexandrie à Beyrouth
pour revenir en Egypte, puis en France, Jean Schuhler revient à son étude à Paris
et entre dans la Résistance à l’OCM (Organisation Civile et Militaire en 1941)
où il est parrainé par Jacques Rebeyrol qui lui fait savoir que le gouvernement
d’Alger l’a affecté à l’organisation civile. Après l’arrestation de Rebeyrol,
Emile Laffon qui a pris les choses en mains, lui fait savoir le 5 juin, qu’il
est nommé Préfet de la Vienne, puis les choses ayant évolué, les commissariats
de la République ayant été créés, il est nommé Commissaire de la République pour
le Poitou-Charentes et la Vendée (5 départements). Il rejoint son poste, immédiatement
à bicyclette. Il arrive à Poitiers le 8 juin, sous le pseudo de Jean Fasquelle
et est accueilli par M. Péricat, fondé de pouvoir à la Trésorerie Générale et
par le Professeur Daniel Villey. Trouvant refuge Place de la Liberté, chez Mme
Florentin qui l’héberge, il tient ses premières réunions avec les membres du CDL
et les responsables des organisations de Résistance, au Garage Saint-Christophe,
chez Michel Zlatiev, Avenue de la Libération. Il allait par la suite parcourir
à vélo toute la région Poitou-Charentes. Les liaisons étaient assurées par Raymond
Migeon et celui qui devint Préfet, Marcel Foy. La tâche du commissaire de la République
ne fut pas simple. Jean Schuhler l’a raconté dans son livre « Je m’étais réservé
l’Espérance ». Il lui fallut restaurer l’autorité de l’Etat. Quand en 1946, le
Général De Gaulle quitta la présidence du gouvernement provisoire de la République,
Jean Schuhler avait déjà remis sa démission au ministre de l’Intérieur de l’époque.
Il reprit par la suite son cabinet parisien.