2 juillet 2014
Déclaration préliminaire de Fernand Devaux avant son allocution:
« Avant d’entrer dans le vécu des internés, il est nécessaire de rappeler brièvement la décision de l’ouverture de ces camps, face à l’activité croissante des communistes.
Le premier camp ouvre à Aincourt dans le Val d’Oise.
Le 30 septembre 1940, le chef de la Police de sécurité du Reich envoie le télégramme suivant à Berlin : « Tous les chefs communistes actifs, connus et fonctionnaires dont on peut attendre que, directement ou indirectement, ils puissent rédiger et distribuer des tracts ou puissent être actifs d’une autre façon, doivent être arrêtés et transférés dans un camp. Le projet a été discuté avec l’ambassadeur Abetz qui a donné son accord à condition que les arrestations, le transfert dans le camp, la surveillance, le ravitaillement soient effectués par les autorités françaises ». Le 3 octobre, le chef de la gestapo Muller lui répond : « Après l’entretien avec le Führer, l’ober Muller ne s’oppose pas aux propositions de la police parisienne sur les mesures à prendre, mais il faut s’assurer :
1-Qu’on épargne nos indicateurs
2-Que les listes des arrêtés soient obtenues
3-Que le matériel soit examiné et que tout ceci soit très discret. Il faut nous informer du succès ».
Les nazis vont donc tenter de ne pas apparaître dans la répression. C’est Vichy qui s’en charge. Pétain va utiliser le décret de septembre 1939 qu’il a aggravé le 2 septembre 1940 ».